
08 mai 2025
Le premier ministre belge Bart de Wever s’est prononcé pour le Plan de paix du président français Emmanuel Macron : il souhaite que soient entamées des discussions sur Gaza au gouvernement.
Après le 7 octobre, De Wever s’était rangé derrière Israël arguant qu’"Il n'y a qu'un seul camp à choisir : celui d'Israël. Le camp de la démocratie." Et depuis il était resté silencieux, créant des tensions au sein de la classe politique, surtout ces derniers temps. Dans ce podcast, il a clarifié sa position : suite à une conversation “confidentielle” avec le président Emmanuel Macron, il s’est déclaré convaincu par sa proposition de paix. Cependant, le premier ministre belge a estimé que pour que cette paix soit effective, le Hamas devait néanmoins disparaître complètement de la scène, un accord devait être négocié avec Israël avec une division claire des territoires, et des garanties de sécurité pour Israël.
Ce plan prône une reconnaissance mutuelle d'Israël et de la Palestine comme des États indépendants. Il a d’ailleurs exprimé sa volonté d’en débattre au sein du gouvernement.
Et dans le sillage des déclarations du premier ministre, certains partis flamands souhaitent proposer un texte sur la paix à Gaza pour un vote au fédéral
La N-VA, Vooruit et le CD&V se sont accordés sur une résolution qui fait pression sur le gouvernement fédéral pour "donner toutes les chances aux initiatives de paix internationales” et un accès permanent à l'aide humanitaire à Gaza. Une aide à laquelle la Flandre souhaite aussi contribuer. Les partis de la majorité se retrouveront aujourd’hui à partir de 10h pour en discuter. Un vote est prévu à la fin du mois.
Les voix se font de plus en plus fortes pour reconnaître la Palestine en tant qu’État, tant du côté de l’opposition que de la majorité. Hier, la présidente du parti du premier ministre, Valerie Van Peel expliquait : “il est clair que l’on veut envisager une solution à deux États, avec des conditions telles que le démantèlement du Hamas et la libération des otages”. Toutefois, elle ajoute que des résultats ne sont possibles que si le monde arabe et l’Europe font pression en bloc. “Nous devrions essayer de soutenir cela avec tous les partis”, exhorte Mme Van Peel.