Malgré quelques signes encourageants, pas d’avancée majeure et on s'attend à un refus du Hamas sur le dernier accord sur les otages.


03 mai 2024

Le Hamas continue de souffler le chaud et le froid sur les négociations pour les otages. Pas d’avancée majeure à ce stade. 

Le chef de l'aile politique du Hamas a déclaré que le groupe étudiait la dernière proposition d'accord d'Israël avec un "esprit positif" et qu'il participerait bientôt à une nouvelle série de pourparlers au Caire. 

Cependant en Israël et aux USA, les dirigeants et les experts s'attendent à ce que "Yahia Sinwar rejette tout accord qui ne comprendrait pas la fin à la guerre". 

Pourtant le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a déclaré jeudi soir : "Il n'y a pas eu d'évolution au cours des derniers jours". "Le Hamas est le seul obstacle à un cessez-le-feu immédiat, et nous attendons sa réponse", a t il ajouté.

La proposition comprenait pourtant la plupart des exigences du Hamas depuis des mois dont une trêve temporaire de plusieurs semaines - de nombreux prisonniers palestiniens libérés en échange des otages, le retour des civils dans le nord de la bande de Gaza et l'augmentation de l'aide humanitaire.

Le Hamas a réussi à détourner une importante cargaison d'aide humanitaire livrée à Gaza depuis la Jordanie en début de semaine, a déclaré le porte-parole du département d'État américain Matthew Miller, notant que l'aide a finalement été renvoyée au groupe chargé de la distribuer.

Channel 12 cite même des sources anonymes du Hamas selon lesquelles Yahya Sinwar a trois exigences spécifiques que les médiateurs égyptiens tentent actuellement de résoudre, avec l'aide des États-Unis. 

Selon Ehud Yaari, il exige toujours la fin de la guerre. La proposition prévoyait que les négociations sur un calme durable à Gaza commencent le 16e jour de la phase initiale des 40 jours de trêve. Au lieu de cela, il veut "une obligation écrite pour une fin inconditionnelle des combats", dit Yaari. 

Deuxièmement, Sinwar s'oppose à ce qu'Israël ait le droit d'interdire l'accès de la Judée-Samarie à certains prisonniers de sécurité palestiniens ayant du sang sur les mains et de les envoyer à Gaza ou en exil. Enfin, le chef du Hamas à Gaza souhaite obtenir des précisions sur les matériaux qui ne seront pas autorisés à entrer dans la bande de Gaza pour sa reconstruction. Selon Yaari, il s'agit vraisemblablement de s'assurer que le Hamas sera en mesure de reconstruire ses tunnels et d’autres infrastructures militaires.

En Israël, le cabinet de guerre s'est réuni pour discuter des négociations sur le cessez-le-feu et de l'opération prévue de Rafah, où près d'un million de personnes se sont réfugiées. Si elle a lieu, le Hamas a promis de mettre fin immédiatement aux négociations.

Car “Yahya Sinwar pense pouvoir survivre à une incursion militaire à Rafah, a rapporté le Wall Street Journal, citant des négociateurs arabes qui ont également déclaré que Sinwar "pense qu'il a déjà gagné la guerre, qu'il y survive ou non, en ouvrant les yeux du monde sur les souffrances des Palestiniens et en plaçant le conflit israélo palestinien au premier plan des affaires mondiales".

Rappelons que Benjamin Netanyahou a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël ne mettrait pas fin à la guerre et a indiqué que l'armée entrerait à Rafah quel que soit l'accord conclu.