L’Australie va reconnaître l’État de Palestine, la Nouvelle-Zélande envisage de suivre


11 août 2025

L’Australie va reconnaître l’Etat de Palestine à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. La Nouvelle-Zélande envisage de suivre le mouvement.

C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre Anthony Albanese lundi. Au total, les trois quarts des Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980.

Cet acte diplomatique a été réalisé par une dizaine de pays depuis le début de la guerre à Gaza.

Fin juillet, l’Australie et 14 autres pays occidentaux, parmi lesquels la France et le Canada, avaient "invité" la communauté internationale à reconnaître un Etat de Palestine, à l’issue d’une conférence ministérielle à l’ONU pour une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien.

M. Albanese dit avoir reçu des garanties de la part de l’Autorité palestinienne, afin qu'"aucune place (ne soit donnée) aux terroristes du Hamas dans tout futur Etat palestinien".

L'ambassadeur d'Israël à Canberra, Amir Maimon, a réagi vivement à l'annonce de l'Australie de « reconnaître un État palestinien » :

“La paix se construit par la fin du terrorisme, pas par sa récompense. 

En reconnaissant un État palestinien alors que le Hamas continue de tuer, d'enlever et de rejeter la paix, l'Australie sape la sécurité d'Israël, perturbe les négociations sur les otages et offre une victoire à ceux qui s'opposent à la coexistence.

Il y a seulement quelques jours, le Premier ministre Albanese a posé des conditions claires à la reconnaissance d'un État palestinien, qui incluaient l'abandon de la violence, la libération des otages et la mise en place d'un gouvernement fiable et responsable. Il a souligné que ces étapes sont indispensables avant qu'une reconnaissance puisse avoir lieu.

Aujourd'hui, cependant, le gouvernement australien a abandonné ces conditions et a poursuivi la reconnaissance pour des raisons symboliques, sans progrès réel vers la paix. En reconnaissant maintenant un État palestinien, l'Australie renforce la position du Hamas, un groupe qu'elle reconnaît comme une organisation terroriste, tout en affaiblissant les efforts de ceux qui œuvrent pour mettre fin à la violence et parvenir à une paix véritable, durable et stable”.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qualifie l'Australie de « honteuse » concernant sa position sur l'État palestinien.

Et dans la foulée, la Nouvelle-Zélande envisage quant à elle de reconnaître l'État palestinien

C’est ce qu’a déclaré lundi son ministre des Affaires étrangères, Winston Peters, selon Reuters. Le cabinet du Premier ministre Christopher Luxon, prendra une décision officielle en septembre et présentera la position du gouvernement lors de la semaine des dirigeants à l'ONU, a-t-il ajouté. M. Peters a déclaré que si certains partenaires proches de la Nouvelle-Zélande avaient choisi de reconnaître l'État palestinien, la Nouvelle-Zélande menait une politique étrangère indépendante.

La commission des Affaires intérieures de la Knesset se réunira mardi pour examiner la possible démolition de la tombe d’Izz ed-Din al-Qassam, figure historique du terrorisme palestinien

Considéré comme l’un des pères du terrorisme islamique palestinien, al-Qassam avait dirigé dans les années 1930 des attaques meurtrières contre des pionniers juifs. Dans les milieux islamistes, il est honoré comme martyr et a donné son nom à la branche armée du Hamas ainsi qu’aux roquettes Qassam. Sa tombe attire régulièrement des sympathisants de la cause armée palestinienne.

Il est enterré sur un terrain appartenant à l’État à Nesher, dans le nord d’Israël.

Participeront aux discussions des représentants du Shin Bet, du ministère de la Défense, du Waqf (organisme islamique chargé des lieux religieux), ainsi que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Ce dernier défend une ligne dure et devrait plaider pour un retrait immédiat du monument.

L'armée israélienne confirme avoir tué un journaliste d'Al Jazeera, affirmant qu'il était membre du Hamas. 

Il s’agit de Anas Al-Sharif, un terroriste du Hamas qui travaillait également comme correspondant d'Al Jazeera dans la bande de Gaza selon Tsahal. Al-Sharif était responsable de la poursuite des attaques à la roquette et était membre du Hamas depuis 2013, a déclaré l'armée israélienne.

Hier, la militante écologiste suédoise pro-palestinienne Greta Thunberg, a annoncé sa participation à une nouvelle flottille pour Gaza.

Le départ de ce nouveau bateau, après les échecs des navires Handala et Madleen, à laquelle elle avait déjà participé, est prévu le 31 août depuis l’Espagne.

La flottille sera cette fois composée de "dizaines de bateaux" engagés dans ce qu’elle appelle "la plus grande tentative jamais organisée" contre ce qu’elle qualifie de “génocide” à Gaza. 

Un second rassemblement de navires est prévu le 4 septembre au départ de la Tunisie et d’autres ports. Des actions coordonnées dans plus de 44 pays sont annoncées pour manifester leur "solidarité avec le peuple palestinien".