
02 mai 2025
Le traditionnel défilé des syndicats de la Fête du Travail a rassemblé 157 000 manifestants dans toute la France selon la police, le PS a été violemment pris à parti à Paris
Des manifestants habillés de noir, certains portant des drapeaux antifa, y ont vivement interpellé et bousculé des élus et des militants du PS dans une ambiance tendue. « Tout le monde déteste le PS », ont scandé ces personnes, hostiles à la présence de socialistes. Jérôme Guedj, député de l’Essonne a dû être écarté du cortège. « Un premier groupe virulent nous a fait des doigts d’honneur, nous a qualifiés de “traîtres”. Puis ont débarqué vingt-trente personnes habillées en noir, comme des black blocs, qui sont allées au contact. Il a précisé n’avoir pas entendu d’insultes antisémites, au contraire d’autres responsables socialistes.
« Des dépôts de plainte sont en cours », a averti Olivier Faure, le premier secrétaire du PS.
« Nous ne reculerons pas devant la violence politique que l’extrême gauche essaie d’installer dans notre pays », a déclaré de son côté le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau.
Selon un premier bilan du parquet de Paris, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées dans la capitale.
En Belgique aussi, les manifestations du premier mai ont été le théâtre de débordements : la police a déploré hier des “incidents et actes de vandalisme” en marge d’une manifestation “d’extrême-gauche”.
Il y avait 4 manifestations distinctes dans la capitale. 300 manifestants se sont réunis hier à la place Poelaert pour protester contre la “politique antisociale” du gouvernement Arizona.
Trois des manifestations se sont déroulées sans incident. Dans la commune de Saint Gilles, la “manifestation de l’extrême-gauche”, a donné lieu à “des incidents et à des actes de vandalisme, nécessitant une intervention de la police. Des pavés et des bouteilles ont été lancés en direction des forces de l’ordre. “Deux véhicules de police ont été endommagés. Une personne a été arrêtée pour avoir réalisé des graffitis”.
La police a déploré ces incidents, insistant sur le fait que de “tels comportements n’ont pas leur place dans une manifestation pacifique”.