Toute la classe politique israélienne, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, a vivement condamné l’annonce d'Emmanuel Macron.


25 juillet 2025

Toute la classe politique israélienne, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, a vivement condamné l’annonce du président français. 

Benjamin Netanyahou qualifie cette initiative de « récompense pour le terrorisme », avertissant qu’un tel État risquerait de devenir une « nouvelle procuration iranienne », à l’image de Gaza. Selon lui, un État palestinien dans ces conditions ne viserait pas la coexistence pacifique, mais servirait de « base pour anéantir Israël ». 

Il affirme que les Palestiniens ne cherchent pas un État aux côtés d’Israël, mais un État « à la place d’Israël ». 

Benjamin Netanyahou insiste sur le fait que cette reconnaissance compromet la sécurité d’Israël et ignore les aspirations historiques du peuple juif sur sa terre. Il appelle à une opposition unie pour empêcher cette « menace existentielle ».

"La déclaration du président français ne fera pas progresser la paix au Moyen-Orient. Elle ne contribuera pas à vaincre la menace terroriste. Et surtout, elle ne contribuera certainement pas à les (les otages) ramener plus tôt à la maison", c’est ce qu’a déclaré le président israélien, Isaac Herzog.

Et effectivement la colère est unanime chez les responsables israéliens ce matin.

Le vice-Premier ministre et ministre de la Justice Yariv Levin a qualifié cette reconnaissance de "tache noire dans l'histoire de la France" et d'"aide directe au terrorisme".

Le président de la Knesset Amir Ohana  a déclaré :

« Macron vient d’accorder un prix au Hamas pour avoir commis un massacre le 7 octobre.

Cet acte honteux est rien de moins qu’une trahison de la part de l’un des soi-disant « leaders » du monde libre. Il envoie un message glaçant : le terrorisme paie.

Macron sera rappelé comme un collaborateur du mal – du mauvais côté de l’histoire.

J’ai honte d’avoir rencontré cet homme. J’aime la France. Elle mérite un leadership plus courageux. »

Ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar :

Un État palestinien sera un État du Hamas, tout comme le retrait de la bande de Gaza il y a vingt ans a conduit le Hamas à en prendre le contrôle.

Le président Macron ne peut pas assurer la sécurité d'Israël. Espérons qu'il y parvienne dans les rues de Paris. La tentative d'Israël de fonder sa sécurité sur les promesses palestiniennes de lutter contre le terrorisme a complètement échoué lors du processus d'Oslo. Israël ne pariera plus sur sa sécurité et son avenir.

Ministre de la Défense, Israël Katz :

L’annonce par Macron de son intention de reconnaître un État palestinien est une honte et une capitulation face au terrorisme, ainsi qu’une récompense et un soutien aux meurtriers et complices du Hamas, qui ont commis le pire massacre du peuple juif depuis la Shoah. Au lieu de soutenir Israël en cette période d’épreuve, le président français s’emploie à l’affaiblir.

Nous sommes tous unis pour prévenir ce grave danger.

Bezalel Smotrich ministre des Finances : 

Je remercie le président Macron pour sa décision de nous donner une raison d'appliquer enfin la souveraineté israélienne à la Judée-Samarie et de rejeter définitivement aux oubliettes de l'histoire l'idée d'établir un État arabe terroriste au cœur d'Israël. 

Même Avigdor Liberman, pourtant critique de Netanyahou, a condamné cette reconnaissance comme "un prix au terrorisme et un encouragement au Hamas".

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir :

Nous allons reconnaître la France comme un État palestinien.