Tensions diplomatiques entre Londres et Jerusalem autour de la reconnaissance de la Palestine


08 août 2025

Alors que la Grande-Bretagne approche de la date limite qu'elle s'est fixée pour reconnaître l'État palestinien, Israël a averti qu'une telle décision le conduirait à mettre fin à sa coopération avec les services de sécurité britanniques 

Une coopération largement considérée comme essentielle pour permettre aux forces de sécurité britanniques de traquer le terrorisme dans leur pays. Le Mossad a par exemple récemment aidé à déjouer un attentat à Londres.  Et partagé des renseignements cruciaux avec les services britanniques pour déjouer un complot terroriste lié à l’Iran contre l’ambassade israélienne à Londres cette année. Le Royaume-Uni bénéficie également de l’équipement militaire israélien, utilisé notamment dans ses opérations en Irak et en Afghanistan. 

Dans le même temps, la Grande-Bretagne continuerait à effectuer des vols de reconnaissance au-dessus de Gaza depuis Chypre, utilisant des avions espions pour tenter de localiser les otages grâce au renseignement d'origine électromagnétique.

Les pilotes de la RAF ont désormais mené 577 missions de surveillance pour aider Israël à localiser des otages, à l'aide d'avions d'élite capables d'intercepter des appels, de suivre des convois et de scanner des bâtiments. 

La reconnaissance de la Palestine pourrait bien compromettre les relations bilatérales, Benjamin Netanyahou dénonçant une « récompense au terrorisme » du Hamas.

« Londres doit être prudente, car Benjamin Netanyahou et ses ministres ont des cartes à jouer. Israël valorise son partenariat avec le Royaume-Uni, mais les récentes décisions le mettent sous pression », a averti une source diplomatique.

Ce différend marque un nouveau point de tension, alors que Londres et Paris, suivis par le Canada, s’orientent vers une reconnaissance symbolique à l’ONU.