
29 septembre 2025
Les sanctions des Nations unies (ONU) contre l’Iran, relatives à son programme nucléaire, ont été rétablies.
Dans la foulée, Berlin, Londres et Paris ont appelé l’Iran « à s’abstenir de toute action escalatoire ». Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, avait lui appelé, samedi, l’Iran à « accepter des pourparlers directs ». « La diplomatie est encore une option – un accord reste la meilleure issue pour le peuple iranien et le monde. Pour que cela arrive, l’Iran doit accepter des pourparlers directs, menés de bonne foi, sans tergiversations ni obscurcissements », a écrit M. Rubio dans un communiqué, appelant les autres pays à « mettre immédiatement en œuvre » les sanctions contre Téhéran.
De son côté, Israël a salué le rétablissement des sanctions, qualifiant cette décision de « réponse aux violations » de la République islamique dans le dossier nucléaire. « Il s’agit d’un développement majeur en réponse aux violations persistantes de l’Iran, en particulier concernant son programme nucléaire militaire », a indiqué le ministère des affaires étrangères israélien sur X. « L’objectif est clair : empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire. Le monde doit utiliser tous les outils pour atteindre ce but. »
L'Iran a condamné dimanche comme « injustifiable » le rétablissement des sanctions de l'ONU contre son programme nucléaire et a déclaré qu'il allait réfléchir à sa réponse.
Ces mesures, qui interdisent toute transaction liée aux activités nucléaires et balistiques de la République islamique, sont entrées en vigueur dans la nuit après que les puissances occidentales ont déclenché le mécanisme dit de « snapback » prévu par l'accord nucléaire de 2015.
« La réactivation de résolutions annulées est juridiquement sans fondement et injustifiable... tous les pays doivent s'abstenir de reconnaître cette situation illégale », a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« La République islamique d'Iran défendra fermement ses droits et intérêts nationaux, et toute action visant à porter atteinte aux droits et intérêts de son peuple fera l'objet d'une réponse ferme et appropriée », a-t-il ajouté.
L’Iran a réitéré son engagement aux côtés du Liban et de son "mouvement de résistance" du Hezbollah promettant une aide "à tous les niveaux". La déclaration a été faite dimanche à Beyrouth par Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, lors d’un entretien avec Naim Qassem, secrétaire général du Hezbollah.
L’Iran est considéré comme le principal soutien du Hezbollah, organisation qualifiée de terroriste par de nombreux pays occidentaux. Téhéran a toujours assuré qu’il continuerait à appuyer le mouvement chiite libanais. En mars 2024, un rapport avait révélé que l’Iran utilisait des ports européens afin de dissimuler des cargaisons d’armes destinées au Hezbollah au Liban.