26 août 2025
Le bureau du MR a examiné la situation au Moyen-Orient et ses conséquences en Belgique.
Lors d'une réunion du bureau du parti lundi matin, les principaux décideurs libéraux ont discuté de la guerre à Gaza. Au sein du MR, plusieurs voix se sont élevées ces dernières semaines pour soutenir la cause palestinienne.
Les Engagés, le CD&V et Vooruit, au sein de la majorité, souhaitent que la Belgique reconnaisse la Palestine comme un État. Une position qui divise les rangs de la N-VA et du MR.
Le parti de Georges-Louis Bouchez, attaché à la sécurité d'Israël estime qu'une telle reconnaissance est prématurée. Plusieurs conditions essentielles ne sont pas encore remplies aux yeux des libéraux francophones : la libération de tous les otages israéliens détenus à Gaza, la garantie que le Hamas n'aura aucune responsabilité dans les futures institutions palestiniennes, etc. En juillet, Georges-Louis Bouchez s'était montré très critique à l'égard de l'initiative diplomatique d'Emmanuel Macron. Cependant, la position du MR pourrait nuire à son image, en particulier auprès des communautés belges sensibles au sort des habitants de Gaza.
Les principaux dirigeants du parti libéral ont donc convenu lundi matin de faire preuve de plus d'empathie envers les Palestiniens à l'avenir. Les libéraux réfléchissent même à un léger ajustement de la ligne du parti.
Une discussion qui pourrait avoir eu lieu après les menaces du ministre des affaires étrangères Maxime Prévot des Engagés. Lundi, ce dernier a lancé un ultimatum dans une interview au Standaard “Si le gouvernement ne durcit pas le ton concernant les violations des droits de l'homme commises par le gouvernement israélien, ou si aucune mesure n'est prise en faveur de la reconnaissance de la Palestine, une crise majeure se profile”.
L'homme qui est également vice-Premier ministre proposera une série de mesures à cet effet lors du Kern de mercredi (l'organe informel qui réunit les principaux ministres fédéraux). Verra t-on le MR se rallier à Maxime Prévot, l’avenir le dira…
Lors de la même réunion de rentrée, lundi matin, le président, les ministres et les chefs de groupe du MR ont évoqué la relation avec la RTBF, après la polémique de cet été. L’idée de ne plus répondre à la chaîne publique belge a même été discutée.
