
28 août 2025
En Belgique, le comité ministériel restreint, le Kern, s’est achevé mercredi sans accord sur la position belge à l’égard de la situation à Gaza et une reconnaissance de la Palestine. Les discussions reprendront lundi.
Deux sujets étaient à l’ordre du jour du Kern : l’Ukraine, où s’est rendu mardi le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, et le conflit israélo-palestinien. Sur ce point le chef de la diplomatie a soumis à ses collègues une note contenant dix propositions concrètes de sanctions à l’égard d’Israël. Un premier tour de parole a eu lieu et une réunion intercabinets sera organisée.
Selon la VRT qui a pu consulter la note, il est question d’interdire l’importation de certains produits et services, de déclarer persona non grata en Belgique des ministres israéliens à l’instar des Pays Bas, de viser les habitants d'implantations et organisations de ces habitants à l’instar de la Grande Bretagne et du Canada mais aussi les Belges -quelque 800- qui résideraient dans ces implantations en les privant de l’assistance consulaire, et de poursuivre en justice les Belges qui se seraient rendus coupables de violations des droits de l’homme. Le transit de matériel militaire ou à usage militaire par les ports ou aéroports belges est aussi évoqué: le ministre des Engagés veut durcir les règles actuelles, envisageant même une interdiction de survol des avions officiels ou militaires israéliens.
Quant à la reconnaissance de la Palestine, elle doit se faire rapidement, estime M. Prévot. “Je veux croire dans la possibilité d’engranger des progrès sur les sanctions à l’égard d’Israël afin de faire bouger la situation et de progresser sur la question de la reconnaissance de la Palestine. Il y a matière à se mettre du bon côté de l’Histoire”, a souligné le ministre à son arrivée au 16 rue de la Loi. Il n’a pas fait de commentaire à l’issue des deux heures de réunion.
Le MR est resté discret. Le vice-Premier ministre David Clarinval s’est borné à indiquer que la position de son parti était connue. Les libéraux francophones et la N-VA se montrent très réticents à l’égard des sanctions contre Israël et de la reconnaissance de la Palestine. Les premiers ont rappelé mardi leur position et estimé que, face à la situation dramatique à Gaza, les enjeux humanitaires constituaient la priorité. Mardi, à l’occasion d’un déplacement en Allemagne, le Premier ministre, Bart De Wever (N-VA), a jugé qu’une reconnaissance sans que des conditions préalables ne soient remplies serait “contreproductive”.