Des milliers de pèlerins affluent à Ouman, en Ukraine, pour Roch Hashana, malgré la guerre, et des tensions persistantes avec la Moldavie et l’Ukraine.


22 septembre 2025

Des milliers de pèlerins affluent à Ouman, en Ukraine, pour Roch Hashana, malgré la guerre, et des tensions persistantes avec la Moldavie et l’Ukraine.

Près de 30000 pèlerins israéliens ont déjà rejoint la ville d’Ouman, pour célébrer Roch Hachana, le Nouvel An juif, qui débute ce lundi soir. Ce rassemblement annuel, centré autour de la tombe du rabbin Nachman de Breslev, pourrait attirer jusqu’à 40 000 fidèles, malgré la guerre en Ukraine et les tensions logistiques.

Le voyage s’avère pourtant particulièrement complexe depuis la fermeture de l’espace aérien ukrainien en 2022. Les pèlerins doivent désormais transiter par la Moldavie ou la Pologne avant de rejoindre Ouman par bus. 

Face à l’afflux, l’Ukraine a renforcé la sécurité avec l’aide d’une centaine de policiers israéliens déployés sur place. En Israël, la tension est montée autour des étudiants ultra-orthodoxes en fuite du service militaire : une centaine d’entre eux ont été arrêtés à l’aéroport ces derniers jours, provoquant des manifestations. Le pèlerinage représente également un coût élevé : entre 600 et 1 000 dollars pour le vol, 200 à 350 dollars pour les bus et 300 à 700 dollars pour le logement. Chaque participant doit aussi s’acquitter d’une taxe municipale de 27 dollars à son arrivée à Ouman. Selon l’Institut israélien pour la démocratie, près de 8 % des Israéliens adultes ont déjà fait ce pèlerinage au moins une fois, une tradition qui attire aussi bien des ultra-orthodoxes que des fidèles laïcs.