
29 septembre 2025
Une nuit marathon de négociations à New York aurait permis aux représentants américains et israéliens d'accomplir des progrès significatifs dans la nuit de dimanche à lundi.
« Nous espérons faire avancer cet accord avec succès », a déclaré B Netanyahou. La rencontre Netanyahu–Trump est prévue à 18h (heure d’Israël) à la Maison-Blanche, avec conférence de presse conjointe ensuite.
Au cours de l'interview, B. Netanyahu a confirmé qu'Israël serait prêt à autoriser les dirigeants du Hamas à quitter Gaza en échange de la libération des 48 otages restants et de la fin de la guerre.
« Nous voulons libérer les otages et que Gaza soit démilitarisée », a-t-il déclaré.
Quelques jours après avoir déclaré qu'il était sur le point de conclure un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza, Donald Trump a déclaré dimanche qu'il existait « une réelle chance de grandeur au Moyen-Orient », sans fournir de détails spécifiques.
Dans une autre interview accordée à FOX, le vice-président JD Vance s'est dit « optimiste » quant à un cessez-le-feu à Gaza.
i24NEWS rapporte que le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer ont rencontré ce dimanche soir, une nouvelle fois, l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ainsi que le gendre du président américain, Jared Kushner sur ce fameux plan américain en 21 points.
Les deux délégations seraient parvenues à un accord sur les 21 points du plan proposé par le président américain, avec la finalisation des formulations avant les annonces officielles prévues lors de la rencontre entre Donald Trump et Benjamin Netanyahou.
L’un des points de blocage majeurs concerne le rôle de l’Autorité palestinienne : Israël insiste pour qu’elle ne participe en aucun cas au futur gouvernement de Gaza, tandis que plusieurs États arabes exigent son implication.
En parallèle, une délégation égyptienne doit se rendre lundi à Doha pour rencontrer des responsables du Hamas. « Après la rencontre Trump-Netanyahou, l’attention se tournera vers les dirigeants du Hamas au Qatar », précise la même source.
D’après i24NEWS, le Hamas a déjà eu accès à plusieurs versions préliminaires du plan, mais pas encore au document final. Un responsable israélien a estimé dimanche qu’il est « difficile d’imaginer » le Hamas accepter, dès la première semaine d’application, la libération de l’ensemble des otages et son désarmement complet, deux conditions centrales posées par Israël et les États-Unis.
En Israël de nombreuses critiques contre le plan Trump voient le jour.
Le major-général (à la retraite) Eliezer « Cheney » Marom, ancien commandant de la marine israélienne, s'est exprimé dimanche sur 103FM.
« Tout ce plan est un retour en arrière vers 2005 », a-t-il déclaré. « Nous envisageons un scénario dans lequel la bande de Gaza serait gouvernée par des technocrates. Il s'agit d'un prétexte pour rétablir l'Autorité palestinienne. » Il a averti que le Hamas restait une force dominante.
« Le Hamas fait semblant de prendre du recul, mais dans quelques mois, ses membres commenceront à tirer dans les genoux de leurs remplaçants et à les jeter du haut des plus hauts bâtiments encore debout à Gaza », a-t-il déclaré. « Ils n'ont pas changé. Ce sont des musulmans, des Arabes, animés d'un fort sentiment de vengeance. Nous reviendrons à une confrontation à Gaza. Le Hamas ne se laissera pas désarmer. Rien n'a changé. »
Eyal Ofer, expert en économie du Hamas, a lui aussi exhorté les responsables israéliens à ne pas penser uniquement à court terme.
« Le Hamas l'a clairement dit », a-t-il déclaré. « Il comprend que, officiellement, il ne restera pas au pouvoir à Gaza. À court terme, le Hamas acceptera la mise en place de comités d'experts. Il dira : « Nous n'agirons pas contre les forces arabes qui entreront », mais le Hamas pense toujours à long terme. »
« En réalité, il prévoit de prendre le pouvoir de nouveau d'ici cinq à dix ans », a-t-il conclu. « Toutes les discussions sur la disparition du Hamas sont déconnectées de la réalité. »
Ces discussions illustrent l’ampleur des divergences entre les exigences israéliennes, les attentes arabes et la réalité sur le terrain, alors que Washington pousse pour un compromis historique.
Le président israélien Isaac Herzog de son côté soutient largement ce plan
Il s'est exprimé lundi matin sur les ondes de Kan Reshet Bet "Selon les informations dont je dispose, il s'agit d'un plan sérieux, révolutionnaire et important", a-t-il souligné, précisant que cette initiative devrait permettre d'atteindre les objectifs fixés : ramener les otages et transformer la situation dans la bande de Gaza, où le Hamas ne devrait plus exercer de contrôle.