
12 septembre 2025
Le Premier ministre belge Bart De Wever (N-VA) est revenu sur l’annulation du concert qui devait être dirigé par le chef israélien Lahav Shani au Festival des Flandres à Gand. Il juge cette décision “irréfléchie et irresponsable”.
"Cette décision a suscité une immense consternation en Allemagne et a été qualifiée d’antisémite", indique le cabinet de Bart De Wever. "Infliger une interdiction d’exercer à un individu en raison de son origine est pour le moins irréfléchi et irresponsable." De Wever ajoute qu’il est "tout simplement inconcevable que des artistes soient tenus de mettre leurs opinions par écrit". Cela va à l’encontre de la liberté artistique et entache la réputation de la Flandre et du pays.
Georges-Louis Bouchez a aussi réagi à l’incident, sur le réseau social X. "C’est une honte pour notre pays. Allons-nous demander à tous les Belges leur position sur la colonisation pour savoir si on peut les produire ou non selon les critères de la 'bien pensance'? C’est de la police politique colorée d’antisémitisme. […] La ministre Gennez devrait démissionner pour une telle attitude."
Dans un communiqué de presse, le Centre d'information et de documentation juif (JID) a vivement critiqué la ville de Gand et le Festival de Flandres pour cette décision.
Le JID qualifie cette décision de « discrimination antisémite flagrante » et exige la démission de la ministre flamande de la Culture, Caroline Gennez (Vooruit) qui a soutenu l’annulation du concert.
Rappelons que la ministre Vooruit a rappelé jeudi qu’elle prône “le refus ou la cessation d'une "collaboration avec des partenaires et des entreprises qui refusent de se distancier sans ambiguïté du régime génocidaire de Tel Aviv".
Le JID se dit choqué par cette décision et affirme que l'annulation est uniquement motivée par la nationalité du chef d'orchestre Lahav Shani. « Malgré les déclarations répétées de Shani en faveur de la paix, il semble que l'on se base principalement sur une culpabilité collective ou une charge politique uniquement en raison de ses origines israéliennes », déclare le JID. L'organisation condamne ce qu'elle considère comme une généralisation inacceptable, consistant à attribuer un choix politique à des personnes en fonction de leurs origines.