Yonathan Arfi, président du CRIF, prononce un discours fort sur l’antisémitisme dans son pays.


04 juillet 2025

Lors du 39e dîner du CRIF, Yonathan Arfi, son président, a prononcé un discours fort sur l’antisémitisme dans son pays.

Face à une montée alarmante des actes antisémites en France depuis le 7 octobre 2023, il a dénoncé un « antisémitisme d’atmosphère » qui pousse les Juifs à cacher leur identité : « Faut-il retirer la mezouza de nos portes, dissimuler son étoile de David ? Je refuse que les Juifs choisissent entre leur identité et leur sécurité. »

Yonathan Arfi a évoqué des actes intolérables : une fillette de 12 ans violée à Courbevoie, des synagogues incendiées à Rouen et à la Grande-Motte, des rabbins agressés, comme Elie Lemmel, présent ce soir-là. Citant Robert Badinter, il a déploré le retour des « Mort aux Juifs » d’antan, amplifiés par un islamisme radical et des discours populistes. Il a fustigé Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise, accusés d’"hystériser" le débat et de sacrifier la République au « communautarisme assumé ». « La gauche doit se démélenchoniser », a-t-il lancé, appelant à marginaliser l’influence de LFI.

François Bayrou le premier ministre français était également présent à ce dîner comme divers personnalités politiques. Il a lui aussi prononcé des mots clairs contre l’antisémitisme. 

Entre souvenirs personnels, condamnation du pogrom du 7 octobre 2023 et défense de la laïcité, le Premier ministre a réaffirmé l’amitié de la France pour Israël et l’urgence d’une République unie. Il s’est engagé à lutter contre l’antisémitisme, cette « bête » aux nouvelles têtes, alimentée par l’islamisme radical. 

Il a annoncé des mesures concrètes : renforcement des patrouilles autour des lieux juifs, circulaire du garde des Sceaux pour traquer l’antisémitisme dissimulé, et cellules de veille dans les universités. Saluant la laïcité comme « l’arme principale » de la République, il a appelé à une éducation à la fraternité, intégrant l’histoire des mouvements d’émancipation au Moyen-Orient. Et réaffirmé la République comme une « espérance universelle », unie contre toutes les haines