"Un accord de libération des otages pourrait être conclu dans une ou deux semaines mais pas en un jour" assure un responsable israélien à Reuters


10 juillet 2025

"Un accord de libération des otages pourrait être conclu dans une ou deux semaines mais pas en un jour" assure un responsable israélien à Reuters. 

"Israël proposera un cessez-le-feu temporaire et si le Hamas ne dépose pas les armes, Tsahal poursuivra ses opérations militaires", a également indiqué ce responsable à l'agence de presse britannique. 

Une réunion confidentielle à la Maison-Blanche a réuni mercredi des hauts responsables américains, israéliens et qataris pour tenter de débloquer l’accord. L’envoyé spécial américain Steve Witkoff, le ministre des affaires stratégiques Ron Dermer, et un responsable qatari se sont concentrés sur le redéploiement des forces israéliennes durant une trêve de 60 jours, dernier obstacle après avoir résolu trois des quatre points de désaccord.

L’arrivée de Steve Witkoff à Doha prévue pour ce jeudi matin, pourrait permettre de finaliser les derniers points. Déjà en janvier dernier, l’intervention de l’émissaire américain avait débloqué les négociations, menant à la conclusion du deuxième accord sur la libération d’otages.

Le principal point de blocage reste l’avenir de l’axe de Morag, qui sépare le sud de la bande de Gaza de son centre et de son nord.

Sur d’autres points, Israël a déjà cédé sur deux éléments essentiels :

1. L’aide humanitaire : elle sera désormais distribuée par les agences onusiennes, et non plus via des ONG américaines. Une décision qui permet au Hamas de continuer à détourner une partie des ressources à son profit.

2. La fin de la guerre : sous la pression intense du président américain, qui souhaite mettre fin au conflit, Benjamin Netanyahou a accepté, à contrecœur, qu’un cessez-le-feu provisoire de deux mois puisse être prolongé jusqu’à devenir un arrêt permanent des combats, comme l’exigeait le Hamas. 

Israël a accepté en principe que le Qatar et d’autres pays commencent à financer la reconstruction de la bande de Gaza dès la période de trêve. 

Selon Ynet, cette mesure répond à une exigence du Hamas, qui souhaite des garanties sur la fin réelle des combats avant de libérer des otages.

Toutefois, Jérusalem insiste pour que la gestion de ces fonds ne soit pas confiée uniquement au Qatar, mais bien placée sous la supervision conjointe d’autres États et organisations internationales. L’objectif affiché est d’empêcher tout détournement de l’aide à des fins terroristes par le Hamas. 

Selon AP News, cette question a également été discutée cette semaine à Washington. Pour l’heure, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis refusent de s’engager à participer au financement tant qu’Israël n’aura pas officiellement annoncé la fin de la guerre.