Les négociations pour un accord de libération des otages détenus à Gaza semblent dans l'impasse.


09 septembre 2024

Les négociations pour un accord de libération des otages détenus à Gaza semblent dans l'impasse.

Selon un rapport de la chaîne israélienne N12, citant des sources anonymes au sein de l'establishment sécuritaire israélien, les chances d'aboutir à un accord basé sur la proposition israélienne du mois de mai sont désormais "proches de zéro".

Le pessimisme règne tant du côté israélien qu'américain. Un négociateur israélien de haut rang aurait déclaré aux familles des otages que "même la première phase" de l'accord - un cessez-le-feu de six semaines avec la libération d'une trentaine d'otages vivants - était peu probable dans l'immédiat.

Plusieurs facteurs sont pointés du doigt pour expliquer cette situation. La conférence de presse en hébreu du Premier ministre Benjamin Netanyahou la semaine dernière, insistant sur le maintien du contrôle israélien du corridor de Philadelphie à la frontière entre Gaza et l'Égypte, aurait "enterré" les chances d'un accord. Cette position n'était pas spécifiée dans la proposition de mai approuvée par Netanyahou.

Du côté du Hamas, le leader Yahya Sinwar a également durci sa position. Selon des responsables américains cités par Axios, le Hamas exige désormais la libération de 100 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité de plus que ce qui avait été initialement convenu. Ce durcissement contribue significativement à l'impasse actuelle des négociations.

De nouvelles informations sur les conditions de détention des six otages israéliens exécutés dans un tunnel à Gaza ont été révélées par l'armée israélienne.

Le porte-parole de Tsahal a présenté aux familles les résultats préliminaires de l'enquête, dressant un tableau sombre de la captivité des otages. Selon les informations rapportées par la chaîne israélienne N12, les otages auraient été tués environ 24 heures avant l'arrivée des forces israéliennes. Ils étaient détenus dans un petit tunnel étroit, sans ventilation adéquate, où ils avaient du mal à se tenir debout et à respirer.

Les conditions sanitaires étaient déplorables : "Il n'y avait ni toilettes ni douches dans le tunnel. Les otages se lavaient avec l'eau des bouteilles qu'ils utilisaient pour boire", indique le rapport. L'alimentation était extrêmement limitée, principalement composée de barres protéinées. Eden Yerushalmi aurait perdu beaucoup de poids, ne pesant plus que 36 kg avant son exécution.