18 juin 2025
Après avoir alerté hier sur les risques que l’attaque de l’Iran éclipse la situation à Gaza, le président français Emmanuel Macron a exprimé des réserves face à toute tentative de changement de régime à Téhéran.
Selon lui, une telle démarche pourrait engendrer le “chaos au Moyen-Orient”.
Ces déclarations interviennent quelques heures après que Donald Trump a affirmé connaître la localisation du Guide suprême iranien Ali Khamenei, tout en précisant que les États-Unis ne l'élimineraient "pas pour l'instant".
Face à cette escalade verbale, le président français privilégie la voie diplomatique et attribue un "rôle critique" à l’administration Trump pour relancer les négociations avec l'Iran. Il a annoncé également qu’à son retour du G7, il organiserait aujourd’hui un conseil de défense sur ce conflit ainsi que les implications potentielles pour les ressortissants français et les bases françaises dans la région.
La position française tranche avec l'approche plus ferme des dirigeants du G7 et met en exergue des divergences au sein de ce groupe occidental.
Présent lui aussi au sommet du G7 au Canada, le chancelier allemand Friedrich Merz a jugé qu'Israël a "le courage" de faire "le sale boulot pour nous tous" en attaquant l'Iran. Sans ces frappes israéliennes, "nous aurions peut-être continué à subir pendant des mois et des années le terrorisme de ce régime, qui aurait peut-être même fini par se doter de l'arme atomique", a-t-il dit sur la chaîne ZDF en marge du sommet du G7.
Les experts pensent que l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France partagent une inquiétude commune, celle de voir l’Iran se doter d’une arme nucléaire dans les prochaines années. Les dirigeants de ces pays ont été particulièrement échaudés par le rapport de l’AIEA publié il y a quelques semaines, qui révélait que l’Iran trichait en cachant la réalité de ses opérations d’enrichissement.
