Le premier ministre israélien rappelle les objectifs de guerre dans sa première intervention auprès des journalistes depuis plus de 100 jours


22 mai 2025

Pour la première fois depuis 163 jours, le Premier ministre israélien s'est adressé à la presse et a répondu aux questions des journalistes hier soir. Un discours empreint de détermination où il a réaffirmé les objectifs de guerre d'Israël et sa vision pour l'après-conflit.

Dès les premières minutes, Benjamin Netanyahou a réaffirmé les trois objectifs de cette guerre : "Vaincre le Hamas, ramener tous nos otages, et s'assurer que Gaza ne soit plus une menace pour Israël." Des objectifs qu'il juge indissociables et pour lesquels il s'est engagé à aller "jusqu'au bout". 

Pour la première fois, Benjamin Netanyahou a partagé des chiffres précis concernant les otages : "Nous avons ramené 197 otages jusqu'à aujourd'hui. Parmi eux, 148 otages vivants. Il reste avec certitude 20 otages vivants et 38 otages morts. Nous les ramènerons tous." Face aux critiques sur sa gestion de la crise des otages, il a rappelé qu'au début du conflit, "certains ont dit qu'il était possible qu'on n'arrive pas à ramener même un seul otage", avant d'affirmer sa disponibilité pour "un cessez-le-feu temporaire" afin de permettre la libération d'autres otages.

Au cœur de son intervention, Netanyahou a dévoilé sa vision pour l'avenir de Gaza, avec une déclaration qui fera date : "À la fin de cette opération, tout le territoire de la bande de Gaza sera sous contrôle sécuritaire de l'État d'Israël et le Hamas sera entièrement et totalement vaincu." 

Pour concilier les objectifs militaires et les préoccupations humanitaires, le Premier ministre a présenté un plan en trois étapes développé conjointement avec les États-Unis :

- L'acheminement immédiat d'une aide alimentaire de base pour éviter une crise humanitaire

- L'ouverture prochaine de points de distribution gérés par des sociétés américaines et sécurisés par l'armée israélienne

- La création d'une "zone stérile" dans le sud de Gaza, sans présence du Hamas, où la population civile sera évacuée et recevra l'aide humanitaire

Dans un moment fort de son discours, Netanyahu a surpris l'assistance en déclarant : "Je suis prêt à arrêter la guerre." Si on a "Le retour de tous les otages, le Hamas dépose les armes et quitte le pouvoir, ses dirigeants sont exilés de la bande de Gaza, et Gaza est entièrement désarmée." 

Le Premier ministre a également évoqué "le plan de Trump" qu'il qualifie de "juste" et "révolutionnaire", précisant que "les habitants de Gaza qui souhaitent sortir pourront sortir" - une référence à un possible déplacement de population qui risque de susciter de vives réactions internationales.

Dans la dernière partie de son intervention, Netanyahou s'en est pris avec virulence à l'opposition, et particulièrement à Yair Golan, qu'il accuse d'avoir tenu des propos "monstrueux" en suggérant que l'armée israélienne tue des civils à Gaza. "Il n'y a pas d'armée plus morale que Tsahal au monde," a-t-il martelé.

Accusant ses opposants d'être "prêts à tout" pour faire tomber son gouvernement, y compris à "accuser Israël et les soldats de Tsahal dans le monde" et même à "perdre la guerre", Netanyahu a conclu son discours par un appel à l'unité nationale : "Nous sommes là ensemble, jusqu'au bout, jusqu'à la victoire. Ensemble, nous nous battrons. Et avec l'aide de Dieu, ensemble, nous vaincrons."