
07 juillet 2025
La première session des pourparlers indirects entre le Hamas et Israël sur un cessez-le-feu au Qatar s'est achevée sans résultat, ont déclaré deux responsables palestiniens à l'agence de presse Reuters et une source israélienne proche des négociations au Jerusalem Post.
Les dirigeants israéliens expriment des sentiments mitigés quant aux perspectives d'un accord avec le Hamas. Certains sont optimistes, d'autres moins.
Les pourparlers d’hier soir à Doha ont porté sur la distribution de l'aide humanitaire pendant le cessez-le-feu.
Une source dans l'entourage du Premier ministre affirme que, "contrairement aux informations, les rumeurs d'impasse dans les négociations à Doha sont inexactes". "Elles se déroulent dans une bonne ambiance", a révélé cette source.
Les deux délégations, du Hamas et d’Israël bien que réunies dans le même bâtiment, négocient dans des salles séparées, avec des égyptiens et des qataris faisant la navette.
Hier soir, le média saoudien Al-Sharq a révélé les exigences détaillées du Hamas, transmises aux médiateurs égyptien et qatari.
Le groupe terroriste réclame l’entrée quotidienne de 400 à 600 camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, incluant nourriture, médicaments, tentes, mobile-homes, carburant et matériaux de construction pour reconstruire hôpitaux, boulangeries et stations d’eau. Cette aide devra être acheminée par des agences de l’ONU, notamment l’UNRWA, et d’autres organisations internationales, excluant explicitement la Gaza Humanitarian Foundation (GHF).
Le Hamas exige également la réouverture immédiate du passage de Rafah avec l’Egypte dans les deux sens pour permettre à plus de 20 000 malades et blessés d’accéder à des traitements urgents en Égypte ou à l’étranger.
Sur le plan militaire, le groupe terroriste demande des dates précises et des zones définies, pour un retrait progressif des forces israéliennes, aboutissant à un départ complet de Gaza, y compris du corridor de Philadelphie, et à un retour aux frontières d’avant-guerre.
Enfin, le Hamas insiste sur des garanties fermes que les combats ne reprendront pas tant que les négociations se poursuivent, et visent un cessez-le-feu permanent et global à l’issue des discussions.
Ce chantage habituel du mouvement terroriste traduit l’intention du Hamas d’imposer ce qui serait pour lui des avancées humanitaires et stratégiques. Les pourparlers de Doha s’annoncent ardus face aux profondes divergences entre les parties.
Le Jihad islamique palestinien a lui aussi envoyé une délégation à Doha.