La famille d'Edan Alexander témoignent du bonheur de retrouver leur fils, mais ne remercient pas le premier ministre israélien


14 mai 2025

Les parents d'Edan Alexander ont livré mardi soir un témoignage poignant sur les retrouvailles avec leur fils, libéré après 584 jours de captivité dans les tunnels de Gaza. Ils n’ont pas remercié Benjamin Netanyahou et cela fait polémique en Israël. 

"L'instant où j'ai pour la première fois embrassé mon Edan chéri, après 584 jours, a été le moment où le temps s'est arrêté", confie sa mère, la voix tremblante d'émotion. " Mais les retrouvailles apportent aussi la douloureuse réalité du vécu de leur fils. "Notre cœur est déchiré quand Edan a commencé à raconter les difficultés intolérables, la terreur quotidienne, pour savoir si on survivrait jusqu'au lendemain", témoigne-t-elle.

Le récit d'Edan dévoile l'enfer vécu dans les souterrains gazaouis : "La faim, le manque d'eau, les conditions sanitaires monstrueuses." Mais le plus terrible était autre chose. "Le son le plus terrible dont avait peur Idan, c'était les sons de la guerre qui se mènent au-dessus de leur tête", explique sa mère. "Des explosions assourdissantes, des bruits de missiles qui sifflent, des effondrements et des terres qui tremblent."

"Alors que le monde entend des bombardements, Edan entendait l'espoir s'éloigner."

Yael Alexander, la mère d'Edan, a exprimé une reconnaissance particulière envers l'administration Trump : "Je voudrais remercier le président Donald Trump, Steve Witkoff, Adam Boehler et toute l'administration américaine qui ont travaillé jour et nuit pour ramener mon fils." 

Son père, Adi Alexander, a révélé l'implication personnelle de l'ambassadeur Witkoff : "Pendant notre réunion de famille, l'ambassadeur Witkoff a réveillé les officiels américains à 3h du matin, heure de la côte est, pour leur annoncer la bonne nouvelle." Un geste qui illustre l'engagement total de l'équipe américaine.

Malgré leur joie immense, les parents d'Edan n'oublient pas les 58 autres otages encore détenus. "Mon cœur a recommencé à battre, mais tant que tous ne rentrent pas, il ne pourra se reposer", déclare Yael Alexander. Elle lance un appel au gouvernement israélien : "J'appelle le gouvernement d'Israël, sous la direction de Benjamin Netanyahou, à écouter ses voix. Le peuple est uni et demande de mettre le retour des otages, tous d'abord et avant tout."