
25 août 2025
Les étudiants de la Faculté de droit et de criminologie de l’Université libre de Bruxelles, l’ULB ont confirmé leur choix : leur promotion 2025 portera le nom de Rima Hassan.
Depuis 2018, les étudiants de master 2 organisent chaque année un vote pour attribuer symboliquement le nom d’une personnalité à leur promotion. Cette édition proposait quatre noms : Typhanie Afschrift, Michèle Grégoire, Gisèle Pélicot et Rima Hassan.
La présence de cette dernière dans la liste des candidats avait provoqué de vives réactions. Une lettre signée par plus de 1 300 personnes avait déjà été adressée aux autorités de l’université, estimant que ses prises de position ne correspondaient pas aux valeurs défendues par l’ULB.
Parmi les signataires, 400 diplômés de la faculté de droit, ainsi que quelques politiques belges (Sophie Rohonyi et Georges-Louis Bouchez ), ou encore le professeur de l’ULB Guy Haarscher. La lettre évoque des «ombres» au tableau de la carrière de la députée pro-Palestine. «Nous respectons naturellement la liberté de chaque institution de rendre hommage aux personnalités publiques de leur choix», écrivent-ils. «Toutefois, il nous paraît qu’associer l’intéressée à une génération de juristes heurterait de plein fouet les valeurs qui sont les nôtres et qui, à notre estime, sont celles de notre université.»
Les signataires rappellent que Rima Hassan fait «l’objet de quatre plaintes pour apologie du terrorisme, et de plaintes pour menaces de mort contre Prisca Thevenot et ses enfants ainsi que contre François-Xavier Bellamy».
Ils évoquent aussi un rapport ambigu entre l’eurodéputée La France insoumise et les pouvoirs algérien, iranien et l’ancien régime syrien de Bachar el-Assad. Sans oublier, bien sûr, son positionnement radical sur le conflit israélo-palestinien et sa remise en cause de la légitimité d’Israël. Dernièrement, Rima Hassan avait par exemple affirmé que l’action du Hamas était «légitime du point de vue du droit international».
«Les autorités de l’Université, qui n’ont pas à remettre en cause leur liberté d’expression, peuvent-elles néanmoins accepter que les diplômes qu’elles délivrent soient ainsi symboliquement associés à une personnalité dont nombre des propos et des silences sont l’exact inverse des valeurs qu’incarne l’ULB depuis sa création ?»