Israël et la Syrie poursuivent leurs discussions qui pourraient déboucher sur un accord de paix entre les deux pays.


01 juillet 2025

Israël et la Syrie poursuivent leurs discussions qui pourraient déboucher sur un accord de paix entre les deux pays. Des négociations délicates mais largement soutenues par les USA. 

L'administration d'Ahmed Al-Sharaa a clairement indiqué que, quel que soit l'accord conclu, Israël ne serait pas autorisé à mener des opérations ou à frapper des cibles sur le territoire syrien. Israël, quant à lui, insiste pour conserver la capacité de faire face aux menaces sécuritaires, en particulier dans les scénarios où, comme l'exige l'administration de Damas, Israël se retire des zones tampons.

Le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar, qui a récemment qualifié le président syrien de « terroriste déguisé » et mis en garde contre le risque de se laisser séduire par son charme, a déclaré lundi qu'« Israël souhaite élargir le cercle des accords d'Abraham ».

L'administration Trump facilite des "discussions préliminaires" entre Israël et la Syrie assure le site Axios. Les États-Unis adoptent une stratégie prudente, privilégiant un processus progressif destiné à établir la confiance entre les parties et améliorer leurs relations. Cette démarche s'inscrit dans la continuité de la levée des sanctions américaines contre Damas.

Cependant, des sanctions individuelles restent en vigueur contre Bachar el-Assad, ses proches, les responsables de violations des droits de l'homme, les trafiquants de drogue, les personnes liées aux activités d'armes chimiques, à Daesh ou à ses affiliés, ainsi qu'aux mandataires iraniens. 

La décision de Donald Trump de lever les sanctions contre la Syrie marque un changement majeur de la politique américaine envers ce pays. 

Du côté israélien, les attentes sont ambitieuses. Jérusalem exige des garanties que ces pourparlers déboucheront sur un accord de paix global et une normalisation complète des relations. Toutefois, les responsables israéliens tempèrent ces espoirs, reconnaissant qu'un tel accord "n'est pas pour demain" et nécessitera du temps.

Les contacts entre les deux pays s'organisent à travers au moins quatre canaux distincts, impliquant des personnalités clés de l'establishment sécuritaire et diplomatique israélien. 

Israël et la Syrie sont en contact direct et ont organisé ces dernières semaines des rencontres face-à-face visant à apaiser les tensions et prévenir les conflits dans la région frontalière.

Les responsables israéliens souhaitent que Washington assume un rôle plus actif de médiateur, estimant que cela donnerait au nouveau gouvernement syrien des incitations plus fortes pour avancer. L'envoyé américain pour la Syrie, Tom Barrack, maintient des contacts réguliers avec les autorités syriennes depuis sa visite en Israël début juin pour explorer l'ouverture des discussions.