Herzi Halevi : Israël aura recours à la force si il le faut pour faire appliquer l'accord de cessez le feu avec le Hezbollah


28 novembre 2024

Le chef d'état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a averti qu’Israël était déterminé à faire appliquer l'accord de Cessez-le-feu

Il a précisé que les forces israéliennes frapperont tout membre du Hezbollah s'approchant des troupes, de la zone frontalière ou des villages marqués. Il a souligné la présence de forces terrestres, aériennes et navales pour surveiller la situation. 

Herzi Halevi a aussi averti que si cette approche échouait, l'armée était prête à "frapper plus fort" et “dans des zones encore plus profondes du Liban qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent”. L'objectif final, a-t-il affirmé, est de créer "une réalité complètement différente" pour les habitants du nord d'Israël.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, fait montre de la même fermeté : il a lui aussi annoncé que toute violation de l'accord par le Hezbollah provoquera "une réponse par le feu". 

Et pourtant les Israéliens se méfient des promesses et l’une des raisons en est qu’ils ont souvent entendu ce genre de promesses par le passé… Lorsque Tsahal s’est retiré du Liban en 2000, le premier ministre de l'époque, Ehud Barak, et ses ministres l'ont dit. Et en 2005 aussi lorsqu' Israël s’est retiré de la bande de Gaza, le premier ministre de l'époque, Ariel Sharon, et ses ministres avaient dit la même chose. Mais à chaque fois, Israël n'a pas répondu.

Le Hezbollah a enlevé trois soldats le 7 octobre 2000, moins de quatre mois après le retrait d'Israël du Liban, et la riposte armée promise n'a pas eu lieu. Le Hamas a commencé à tirer des roquettes sur Israël dans les semaines qui ont suivi le retrait de Gaza, mais l'armée israélienne n'a pas déployé toute sa puissance contre l'organisation terroriste.

Et le non-respect de ces promesses a eu des conséquences désastreuses : la deuxième guerre du Liban et l'expansion monstrueuse du Hezbollah au Liban, la prise de contrôle de Gaza par le Hamas et, en fin de compte, les massacres du 7 octobre.

La question que se posent de nombreux Israéliens aujourd’hui est donc : Tsahal ripostera-t-elle vraiment cette fois ? Au cours de la première journée de cessez-le-feu hier, le Hezbollah a déjà tenté d’entrer dans certaines zones du Sud-Liban, en violation des termes de l’accord. 

Dans certains cas, l'armée a tiré sur les forces du Hezbollah et les a éliminées, sans toutefois fournir de chiffres. Dans d'autres cas, elle a blessé les terroristes, tandis que dans d'autres encore, elle a tiré en l'air et ils ont battu en retraite.

Tsahal a également arrêté et interrogé quatre terroristes du Hezbollah. 

L’autre enjeu pour Israël aujourd’hui c’est d’empêcher les Libanais - même les civils - de retourner au Sud-Liban à ce stade précoce du cessez-le-feu de 60 jours. 

Le porte-parole de Tsahal en arabe, Avichay Adraee, a de nouveau averti ce matin les habitants d'un certain nombre de régions du Sud-Liban de ne pas retourner chez eux. Ce qui ne les empêche pas de le faire.