Hier, l'armée israélienne a annoncé l'ouverture de deux grands centres de distribution de nourriture par la Fondation humanitaire de Gaza. Toutefois, cette première journée de distribution a été marquée par de vives controverses.

Dans l'après-midi, les Palestiniens ont envahi les défenses extérieures de l'installation, essayant de s'emparer de la plus grande quantité de nourriture possible. Cela a conduit Tsahal et les entreprises de sécurité américaines qui gèrent l'installation à tirer des coups de feu en l'air pour faire reculer la foule.

Aucun civil palestinien n'a été tué, mais de nombreuses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes chaotiques de civils palestiniens fuyant le bruit des tirs provenant d'un centre de distribution de nourriture où ils espéraient trouver de quoi se nourrir.

Sur les réseaux sociaux, certains ont affirmé que les tirs visaient les civils palestiniens, tandis que Tsahal a déclaré que les coups de feu avaient été tirés en l'air et qu'aucun hélicoptère n'avait ouvert le feu, et qu'il ne faisait que patrouiller le long de la côte voisine.

Tsahal assure que "le contrôle de la situation a été établi, les opérations de distribution alimentaire devraient se poursuivre comme prévu" .

De nouveaux détails révèlent que l'incident a commencé lorsque le Hamas a établi un barrage routier pour empêcher le passage des Gazaouis vers le centre de distribution. Le barrage a tenu environ une heure avant que les habitants ne le franchissent en criant "F*** Hamas".

Selon une source impliquée dans l'opération, il s'agissait d'un "scénario répété par les Américains, une possibilité probable que nous savions pouvoir se produire". Lors de l'intrusion, les forces américaines se sont retirées conformément à leur entraînement, ont tiré en l'air pour disperser la foule et ont laissé les Gazaouis prendre le reste de l'aide humanitaire.

Le Hamas a publié un communiqué virulent hier soir condamnant ce système de distribution alternatif mis en place par Israël, qu'il qualifie de "mécanisme douteux" servant à "imposer un contrôle sécuritaire sur la bande de Gaza sous couvert d'aide".