Les négociations pour la libération des otages sont dans l’impasse. En cause notamment la présence israélienne dans le corridor de Morag.
Selon la chaîne saoudienne Al-Hadath, les médiateurs à Doha attendent de nouvelles cartes d’Israël concernant le redéploiement de Tsahal pendant la période de cessez-le-feu à Gaza.
Israël pourrait soumettre une nouvelle proposition au Qatar dans les prochaines heures mais les responsables israéliens expriment déjà des doutes quant à l’acceptation par le Hamas, dont les exigences restent inchangées.
L’impasse porte toujours sur la carte de retrait israélien : le Hamas exige un retour aux positions de janvier 2025, tandis qu’Israël refuse d’abandonner certaines zones stratégiques. Selon Reuters, Israël maintient sa volonté de contrôler des points clés à Gaza, notamment autour du corridor de Netzarim, et rejette toute formule qui permettrait au Hamas de se réorganiser militairement
Les médiateurs, cités par des sources anonymes, explorent des formules alternatives pour éviter l’effondrement des pourparlers.
En parallèle, l’Égypte continue de faire part de son inquiétude face à un projet israélien de « ville de tentes » à Rafah, qu’elle considère comme une menace directe pour sa sécurité nationale.
Le quotidien Al-Arabi Al-Jadid évoque une « bombe humaine » à la frontière égyptienne.
Les médias égyptiens se sont montrés très critiques envers Israël, intensifiant ainsi le débat public. Le 30 juin, le commentateur de i24NEWS Zvi Yehezkeli a déclaré que Le Caire était passé d'une « paix froide » à une « guerre froide ». Le colonel de réserve de l'armée israélienne Eli Dekel a ajouté que l'Égypte se préparait peut-être même à une confrontation militaire dans le Sinaï.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou aurait « rejeté » le projet de création d'une ville humanitaire dans le sud de Gaza et demandé à l'armée israélienne (IDF) de proposer d'autres solutions lors d'une réunion tendue du cabinet dimanche soir, ont rapporté lundi les médias israéliens.
La réunion a été convoquée alors que l'IDF s'opposait au projet de ville humanitaire proposé par le ministre de la Défense Israël Katz.
L'armée aurait rejeté ce projet non seulement en raison de son budget important, mais aussi parce que la construction d'une telle ville nuirait aux efforts visant à libérer les otages restants.
Selon N12, les responsables de la défense estiment que le Hamas interpréterait ce projet de ville humanitaire comme une décision israélienne de conclure un accord partiel et de reprendre la guerre après un cessez-le-feu.
L'armée israélienne a également présenté le calendrier de mise en place de la ville humanitaire, où Israël prévoit de déplacer 600 000 Palestiniens. La construction devrait prendre plusieurs mois, voire jusqu'à un an.
Benjamin Netanyahou a réclamé un projet réaliste.