Elias Rodriguez, l'homme qui a tué deux employés de l'ambassade d'Israël à Washington, s'est approché de la police sur les lieux après la fusillade et leur a dit : « Je l'ai fait pour la Palestine, je l'ai fait pour Gaza ».
Alors que la police l'escortait hors du bâtiment, M. Rodriguez a crié « Libérez la Palestine », selon une déclaration sous serment déposée par les enquêteurs du FBI.
Le ministère américain de la justice a déclaré que M. Rodriguez avait été inculpé de deux chefs d'accusation de meurtre au premier degré, ainsi que d'autres chefs d'accusation, dont le meurtre de fonctionnaires étrangers.
Le FBI enquête sur ses écrits apparents et ses affiliations politiques d'extrême gauche.
La déclaration du FBI semble faire référence à un manifeste signé du nom de M. Rodriguez qui a été publié sur un compte X anonyme mercredi soir, peu avant la fusillade.
Intitulé « Escalate For Gaza, Bring The War Home », ce manifeste condamnait le massacre par Israël de dizaines de milliers de Palestiniens depuis les attaques du Hamas en octobre 2023 et discutait de la moralité d'une action « armée ». Ce document pourrait constituer un élément clé pour établir la préméditation et le caractère idéologique de l'attaque.
Les enquêteurs ont retrouvé sur les lieux 21 douilles de balles qu’il a utilisées contre les deux jeunes diplomates israéliens et une arme de poing de 9 mm qu’il a achetée dans l'Illinois en 2020 et qu’il a déclarée et mise dans ses bagages en prenant l’avion pour la Virginie.
Il a également déclaré aux inspecteurs qu'il admirait Aaron Bushnell, un militant anti-israélien qui s'est immolé devant l'ambassade d'Israël l'année dernière en signe de protestation, qualifiant Bushnell de « martyr ».
Le document indique que la police a visionné des images de sécurité montrant que Rodriguez est passé devant les victimes à l'extérieur du musée, puis s'est retourné, a sorti une arme à feu de sa ceinture et leur a tiré dans le dos à 21 reprises.