Poussé par son camp politique, le premier ministre britannique Keir Starmer déclare que son pays reconnaîtra en septembre prochain l’État de Palestine… à moins que le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou ne prenne des mesures substantielles pour mettre fin à la guerre.
Vendredi dernier, plus d’un tiers des députés britanniques avaient exhorté Keir Starmer à emboîter le pas au président français dans une lettre commune. A cette annonce, le Board of Deputies of British Jews a vivement protesté et demandé au gouvernement d’ajuster sa décision en la conditionnant à la libération des otages, et de la suspendre si le Hamas continuait de torpiller les négociations sur un accord par son inflexibilité.
Le premier ministre Keir Starmer a posé trois conditions à une potentielle reconnaissance, et demandé à Israël de “mettre fin à la situation épouvantable à Gaza” en convenant d’un cessez-le-feu, et s’engage dans une paix durable et à long terme, dans “la perspective d’une solution à deux États".
Il demande aussi à l'État hébreu de "permettre aux Nations unies de reprendre la fourniture d’aide humanitaire et de s’engager à ce qu’il n’y ait pas d’annexions en Judée Samarie".
Si cette menace était mise à exécution, le Royaume-Uni serait donc le plus proche allié d’Israël à reconnaître un État palestinien, et le second pays du G7, après la France.
Mike Huckabee l’ambassadeur US en Israël a qualifié la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien de "très stupide", comparant la France aux alliés des nazis.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a vivement critiqué l’annonce britannique, déplorant une “récompense du terrorisme du Hamas”, et une punition de ses victimes.
Dans une déclaration, il avertit : « Un État djihadiste aux frontières d’Israël aujourd’hui menacera la Grande-Bretagne demain. » Benjamin Netanyahou dénonce l’apaisement envers les « terroristes djihadistes », affirmant que cette approche « échoue toujours » et ne se concrétisera pas.