Le ministre français des Affaires étrangères a ouvert ce lundi la conférence internationale de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a ouvert ce lundi la conférence internationale de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite et boycottée par les USA et Israël. 

Réunissant les ministres de plus de 100 pays à New York, cette rencontre vise à débattre de la solution à deux États, avant un sommet des chefs d’État en septembre.

S’inscrivant dans la lignée des annonces d’Emmanuel Macron, Barrot a plaidé pour une « étape décisive » vers la mise en œuvre de cette solution. « Nous devons passer de la fin de la guerre à Gaza à la fin du conflit tout entier, qui menace la stabilité régionale. Seule la solution à deux États répondra aux aspirations légitimes des deux peuples. Il n’existe pas d’alternative », a-t-il déclaré.

Il a appelé à des « mesures concrètes » pour préserver un « État palestinien viable », incluant la reconnaissance de la Palestine, la normalisation avec Israël, la réforme de la gouvernance palestinienne et le désarmement du Hamas.

Les USA et Israël ne sont volontairement  pas représentés à cette conférence. Cette initiative s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la France et Israël, Paris multipliant les gestes en faveur de la reconnaissance palestinienne malgré l'opposition ferme de Jérusalem et de Washington. Berlin et Rome ont également annoncé qu'aucune reconnaissance d'un Etat palestinien n'était prévue dans l'immédiat.

De son coté, l'Arabie saoudite réitère sa position selon laquelle la normalisation avec Israël « ne peut passer que par la création d'un État palestinien ».

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan affirme qu'il s'agit de la même position que celle exprimée il y a plus d'un an par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman.

« Elle est fondée sur la ferme conviction que seule la création d'un État palestinien et la prise en compte des droits légitimes du peuple palestinien à l'autodétermination nous permettront d'obtenir une paix durable et une véritable intégration dans la région », explique le prince Faisal.