Le Hamas accepte une trêve humanitaire de 48 heures, Israël émet des réserves. Alors que le chef du Mossad, David Barnéa, est arrivé hier au Qatar pour relancer les négociations.
Selon Al-Arabiya, les médiateurs ont proposé à Israël une trêve humanitaire de 48 heures dans la bande de Gaza. Le Hamas aurait accepté cette proposition, tandis qu’Israël a exprimé des réserves. Les pressions des médiateurs se poursuivent pour parvenir à un accord.
David Barnéa chef du Mossad, s'est rendu jeudi à Doha pour s'entretenir avec le Premier ministre qatari, cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani.
Lors de ses discussions dans la capitale qatarie, le chef du renseignement israélien a transmis un message sans équivoque aux médiateurs : la conquête de la ville de Gaza n'est ni un bluff ni une guerre psychologique, mais une opération qu'Israël compte sérieusement mener en l'absence de progrès dans les négociations.
Cette pression vise à exploiter la fenêtre diplomatique avant que Tsahal ne lance son offensive sur Gaza-ville, permettant aux quatre pays médiateurs - États-Unis, Qatar, Égypte et Turquie - de trouver une solution pour arrêter la guerre.
Le Premier ministre qatari avait déjà rencontré la semaine dernière l'émissaire américain Steve Witkoff à Ibiza, en Espagne, pour discuter d'un accord global de fin de guerre.
Parallèlement, une délégation de dirigeants du Hamas s'est rendue à Istanbul pour s'entretenir avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. Ce dernier aurait exhorté les responsables du mouvement terroriste à reprendre les négociations et à conclure un accord.
En début de semaine, les dirigeants du Hamas se sont rendus d'Istanbul au Caire pour des réunions avec les responsables du renseignement égyptien. Mercredi, ils ont rencontré Hassan Rachad, chef du renseignement égyptien, pour évoquer la reprise des pourparlers sur l'échange d'otages et le cessez-le-feu.
Cette multiplication des contacts diplomatiques témoigne de l'urgence ressentie par l'ensemble des acteurs pour éviter une escalade militaire majeure à Gaza.
L’Égypte de son côté promet un plan de reconstruction de 50 milliards $ pour Gaza afin d’obtenir un cessez-le-feu, mais refuse toujours toute responsabilité directe sur le territoire gazaoui.
Le Caire redoute un afflux de réfugiés palestiniens, la persistance du terrorisme du Hamas, le problème des tunnels et la tâche risquée du désarmement. Son objectif actuel est de calmer la colère arabe liée à l’accord gazier de 35 milliards de dollars avec Israël.