La Haute Représentante pour les affaires étrangères de l’Europe, Kaja Kallas, a déclaré lundi à Luxembourg que la menace de sanctions contre Israël « restait sur la table ».
Et ce tant qu’aucun changement tangible ne serait constaté sur le terrain.
« Le cessez-le-feu a changé le contexte, mais tant que nous ne verrons pas d’amélioration durable, notamment dans l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, les sanctions ne sont pas écartées », a-t-elle prévenu à l’issue d’une réunion des ministres européens.
Présentée dès juillet, une liste de sanctions potentielles n’avait jamais été discutée en raison du contexte sécuritaire. Mais la donne a changé depuis l’accord de trêve parrainé par Donald Trump, encore fragile, comme l’ont rappelé les dernières frappes israéliennes du week-end. Les Vingt-Sept cherchent désormais à revenir dans le jeu diplomatique, en misant sur l’aide humanitaire, la reconstruction et la sécurité.
L’Union envisage notamment de relancer sa mission d’assistance au poste-frontière de Rafah, suspendue depuis 2007, avec l’accord d’Israël et de l’Égypte. Cette mission compte une dizaine de gendarmes, dont plusieurs Français, et pourrait être renforcée. Bruxelles souhaite aussi relancer la formation des forces de sécurité palestiniennes en Judée Samarie.