Israël et les États-Unis ont rappelé jeudi leurs délégations participant aux négociations pour un cessez-le-feu à Gaza. L'envoyé spécial américain Steve Witkoff accuse le Hamas de ne pas vouloir d’accord.
Et ce après plus de deux semaines de négociations intensives. Cette décision fait suite à une réunion cruciale dans la nuit avec les médiateurs égyptiens et qataris, qui ont présenté la réponse officielle du Hamas qui « ne permet pas de progresser sans changement de leur position » assure un responsable israélien qui précise malgré tout « Ce n’est pas une rupture des pourparlers. » "Les négociations n’ont pas capoté, la délégation retournera au Qatar dès qu’un accord sera envisageable" assure- t’il
Israël poursuivra les discussions avec les médiateurs qatari, égyptien et américain pour trouver des solutions. « Nous ne quittons pas la table ».
Steve Witkoff l’envoyé spécial américain a déclaré hier : "Le Hamas ne veut pas d’un cessez-le-feu, nous envisagerons d’autres options pour libérer les otages"
Ce matin le Hamas s’est dit “surpris par les déclarations négatives du médiateur américain Steve Witkoff” et assure confirmer son engagement à poursuivre les négociations en vue d'un accord de cessez-le-feu permanent", a déclaré le groupe terroriste.
Israël n’a pas beaucoup d’options à part intensifier les opérations militaires à Gaza ; envisager l’élimination ciblée des leaders politiques du Hamas à l’étranger, y compris à Doha.
Le président Donald Trump, de son côté, est le seul capable d’exercer une pression directe sur l’émir du Qatar pour que lui-même fasse pression pour le Hamas.
Le Forum des familles des otages a exprimé son inquiétude face au retour de l’équipe de négociation de Doha, dans un communiqué.
« Une nouvelle occasion manquée serait impardonnable, un échec moral, sécuritaire et politique », affirment-elles. Elles exigent des explications immédiates du Premier ministre Benjamin Netanyahou, du ministre Ron Dermer et de Gal Hirsch sur l’état des pourparlers et les principaux points de blocage. Jeudi soir, des milliers de personnes ont investi la place Habima à Tel-Aviv pour exiger la fin de la guerre à Gaza et la libération des otages du Hamas.