Donald Trump décidera de se joindre ou non à la campagne aérienne israélienne dans les deux prochaines semaines.

Le président américain Donald Trump décidera de se joindre ou non à la campagne aérienne israélienne contre les installations nucléaires iraniennes au cours des deux prochaines semaines.

Dans l'attente des résultats des efforts diplomatiques entre Téhéran et Washington, a déclaré jeudi la Maison Blanche.

L'annonce, lue à haute voix par la secrétaire de presse Karoline Leavitt, semble marquer le dernier revirement de l'administration sur la question de l'engagement des forces américaines jugées vitales pour détruire les sites nucléaires les plus endurcis de l'Iran, après une semaine qui l'a vu hésiter fortement entre le soutien à une solution pacifique et la menace de tuer l'ayatollah Ali Khamenei.

Mercredi, il a déclaré que personne ne savait ce qu'il ferait.

« Compte tenu du fait qu'il existe une possibilité de négociations substantielles avec l'Iran dans un avenir proche, je prendrai la décision d'y aller ou non au cours des deux prochaines semaines », a déclaré M. Leavitt lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche.

Donald Trump a reporté sa décision concernant d'éventuelles frappes américaines contre l'Iran, craignant de créer "une nouvelle Libye" en cas de chute du régime des ayatollahs, a rapporté le New York Post jeudi. 

Le président a explicitement fait référence au chaos qui a suivi la campagne de l'OTAN en 2011 pour renverser Mouammar Kadhafi. Des sources proches de l'administration ont révélé les appréhensions présidentielles au quotidien new-yorkais. "Trump ne veut pas que cela se transforme en Libye", a confié un initié. Le dirigeant américain a exprimé en privé ses inquiétudes sur une déstabilisation iranienne, établissant des parallèles avec les situations en Afghanistan et en Irak.

Bien que de nombreux rapports suggèrent que Donald Trump pourrait favoriser des frappes limitées sur les installations nucléaires de Fordow et Natanz avec des bombes américaines GB2 - 57 "perceuses de bunker", le spectre libyen demeure préoccupant.

Donald Trump offre donc actuellement une dernière bouée de sauvetage au régime iranien en les invitant à la table des négociations. En échange, il n'exige qu'une seule chose : l'abandon de ses ambitions nucléaires.

Les Mollahs sont profondément mécontents de cette offre, mais si les discussions entre l’envoyé américain Steve Witkof et de hauts responsables iraniens se poursuivent, Téhéran pourrait se retrouver sans autre choix que de l’accepter.