Moran Stella a raconté comment ses ravisseurs ont exigé une rançon de son père et fait pression sur elle pour qu'elle se convertisse à l'islam.


27 août 2024

L'ancienne otage Moran Stella a raconté dans une interview comment ses ravisseurs du Hamas ont exigé une rançon de son père et ont fait pression sur elle pour qu'elle se convertisse à l'islam.

Stella a révélé les tactiques de ses ravisseurs, qui ont notamment menacé son père de la tuer s’il ne payait pas une rançon immédiatement et tenté de la forcer à se convertir à l’islam, ce qui n'a fait qu'ajouter à l'expérience éprouvante qu'elle a vécue” assure t’elle.

Réalisant que ses ravisseurs parlaient avec ses parents, d'où les commentaires « abuha abuha » des terroristes  ce qui veut dire son père, son père en arabe et les questions liées à l'argent qu’il gagnait qui ont suivi, Stella répété à ses ravisseurs, « mon père donnerait tout et n'importe quoi pour moi ». Quand elle a été libérée en novembre dernier, il lui a confirmé qu’on lui avait demandé une rançon. 

Elle a ajouté qu'on ne sait toujours pas si la communication entre ses ravisseurs et sa famille visait vraiment à leur extorquer de l'argent ou si elle faisait simplement partie d'une torture psychologique des terroristes. 

Stella a déclaré : « Cela fait partie de leurs jeux d'esprit, ils ne jouent pas seulement avec nous, mais aussi avec nos familles », et elle a souligné que « cela ne s'arrête pas à notre mort ou à notre enlèvement, ils continuent de torturer et d'abuser nos familles ».

Presque tous les jours, l'un d'entre eux entrait dans la pièce en disant : « Ce serait mieux pour toi d'être une femme musulmane ». : « Si tu te convertis à l'islam, nous te libérerons plus tôt ».

« En tant que femme, ma plus grande crainte est d'être vendue. Que quelqu'un m'épouse de force et que je doive me convertir à l'islam », a souligné Stella. 

 Des familles d'otages qui justement ont adressé une lettre lundi matin au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à Miri Regev. 

C’est en effet elle la ministre qui organise la cérémonie gouvernementale marquant les 1 ans des massacres du 7 octobre. 

« Nous interdisons toute mention de nos proches», peut-on lire dans la lettre du Forum des otages. Aucun membre du gouvernement ne mérite de diriger la « cérémonie » du 7 octobre”. De nombreux kibboutzim ont eux aussi déjà boycotté la cérémonie.

Des parents d'otages et des manifestants appartenant à l'organisation Women's Protest for the Return of the Hostages ont bloqué une partie de l'autoroute Ayalon de Tel Aviv, ce matin, afin de réclamer un accord sur les otages. La manifestation a pris fin.