19 août 2024
Dans un communiqué officiel publié dimanche soir, le Hamas a rejeté la proposition d'accord sur les otages soumise par les Etats Unis à Doha.
L'organisation terroriste a sans surprise imputé l'échec des pourparlers à Benjamin Netanyahou. Et assuré que la proposition américaine incluait essentiellement deux points d’achoppement : le refus d'un cessez-le-feu permanent et le retrait complet de Tsahal de Gaza.
Cette déclaration tranche avec l'optimisme prudent affiché par les Etats Unis et Israël concernant l'issue des pourparlers entamés à Doha, et qui vont se poursuivre au Caire ce mercredi.
Le Hamas refuse aussi la demande israélienne de maintenir le contrôle sur des points stratégiques tels que le corridor de Netzarim au centre de la bande de Gaza, le passage de Rafah et le couloir de Philadelphie.
Reste encore deux points de désaccord majeurs après cela : Israël tient à recevoir la liste des 33 otages – morts ou vivants – qui pourraient être libérés lors de la première phase de l’accord. B. Netanyahou a indiqué qu’il voulait garantir qu’un maximum d’otages vivants soient libérés dès la première phase de l’accord. Et jusqu’à maintenant le Hamas de fournir une liste ou de garantir qu’il s’agira de 33 otages vivants.
Sur les 115 otages restants, 76 sont présumés vivants et on parle d’en libérer entre 18 et 33. Le calvaire des familles d’otages continue donc plus que jamais.
Le dernier point de désaccord concerne la liste des prisonniers libérés en échange des otages et la possibilité pour Israël de disposer d’un droit de veto sur un certain nombre de noms ainsi que d’en exiler une partie à l’étranger.
Le Hamas demande à Israël de renoncer à ce droit de veto. Israël a d’ailleurs assoupli sa position, en exigeant un veto sur un nombre moins important de prisonniers en échange de l’augmentation du nombre d’otages vivants libérés lors de la première phase. Mais cela ne suffit pas, pour l’heure, à créer les conditions pour un accord sur ce sujet.
Malgré le refus du Hamas, Joe Biden veut croire qu'un cessez-le-feu peut encore être négocié. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est arrivé en Israël dimanche soir, au milieu d’un blitz diplomatique dans la région pour finaliser un accord.