07 août 2024
Le Hamas a annoncé mardi que Yahya Sinwar devenait le numéro 1 de l'organisation terroriste. Une mauvaise nouvelle pour Israël et pour les otages.
Yahia Sinwar est né à Khan Younès le 29 octobre 1962, il est actuellement âgé de 61 ans et dirige depuis la fin des années 1980 le service de renseignement du Hamas. A ce poste, il a organisé l'enlèvement et l'assassinat de plusieurs Israéliens et de Palestiniens considérés comme des collaborateurs.
Il est arrêté en 1989 et condamné par la justice israélienne pour l'assassinat d'une douzaine de personnes et est victime, en prison, d'importants problèmes de santé. On lui découvre une tumeur au cerveau, il est soigné et sauvé par les médecins israéliens. En 2011, il est libéré dans le cadre de l’accord Shalit, un échange de 1000 prisonniers palestiniens contre le jeune soldat otage. Il réintègre le mouvement islamiste et en est promu chef de la bande de Gaza en 2017.
Pendant sa captivité, l'Autorité palestinienne versait à sa famille une pension mensuelle de douze mille shekels, 3000 euros environ.
Yahia Sinwar a passé la moitié de sa vie adulte dans les prisons israéliennes et c’est le plus puissant dirigeant du Hamas encore en vie. Il parle hébreu et connaît parfaitement la société israélienne. Il est brutal, fanatique et charismatique.
C’est lui le principal cerveau des massacres du 7 octobre. Il se cacherait actuellement dans les tunnels de la bande de Gaza probablement entouré d’otages qui lui servent de boucliers humains. Plusieurs otages libérés entre temps ont déclaré qu’il était venu s’entretenir avec eux.
Le Wall Street Journal décrit Yahia Sinwar comme quelqu’un qui exprime « un froid mépris pour la vie humaine » et considère que « davantage de morts civiles palestiniennes joueront en faveur du Hamas ».
En février dernier, Tsahal avait diffusé des images de Yahia Sinwar marchant dans un tunnel à Khan Younès avec sa famille.
Obtenir de lui la libération des otages sera encore plus difficile qu’avec Ismaël Haniyeh. D’autant que les pays médiateurs comme l’Egypte ou le Qatar n’ont aucune forme de pression sur lui.